Parce que la performance en concours demande aussi une organisation en amont, découvrez notre Technique dressage : planifier ses concours juste ici.
L'idéal est de s'engager dans un niveau d'épreuve plus simple que celui que vous travaillez habituellement à la maison.
L'objectif : Mettre toutes les chances de succès de son côté en s'assurant de maitriser à 100% l'ensemble des mouvements imposés. Le meilleur moyen d'être performant en compétition est de se fixer un objectif atteignable en étant raisonnable dans le choix de reprise. Si vous acceptez de ne pas être trop gourmand et de ne brûler aucune étape, vous arriverez sur le rectangle serein. La récompense sera certainement un excellent résultat. Après plusieurs classements à ce niveau d'épreuve et lorsque les difficultés suivantes seront totalement acquises à l'entrainement, vous pourrez évoluer en toute confiance vers l'étape supérieure.
Par exemple : Si vous abordez les changements de pied en l'air et qu'ils ne sont pas tout à fait sûrs , optez pour une reprise avec des ferme à ferme. Si les lignes de changements de pied sont incertaines ou les pirouettes au galop encore grandes, préférez les reprises de niveau amateur 1 au Saint Georges. Si votre cheval se désunit régulièrement au galop à faux, n'hésitez pas à dérouler une reprise avec simplement des cercles.
Pourquoi : Avant tout, la compétition doit être un plaisir. C'est une aventure formidable partagée avec votre cheval qui doit être source de complicité, d'épanouissement et de bonheur. C'est également un moment privilégié que vous allez passer au sein de votre équipe et l'ambiance bénéficie toujours de bons résultats. Si un échec sportif est loin d'être dramatique, un bon résultat est naturellement plus gratifiant et si vous avez la possibilité d'éviter facilement un déception, pourquoi vous en priver ? D'autre part, les concours sont à plus ou moins grande échelle source d'inquiétude pour le cheval et pour son cavalier. Les incertitudes liées au climat, à l'environnement et au stress sont décuplées et les chances de faire des fautes inhabituelles importantes. Même avec l'expérience, il est fréquent d'être moins performant en concours qu'à l'entrainement. Les éléments extérieurs risques de vous déconcentrer et de rendre votre cheval moins attentif. Si les exercices que vous lui demandez lui paraissent faciles, votre cheval fera probablement un effort pour les réussir. Si vous ajoutez à son émotion une figure qui le met en position d'insécurité, il risque de vous conduire droit à l'erreur. Il n'y a aucun honte à concourir dans une reprise de moindre niveau. Au contraire, le jury, votre entraineur et assurément votre couple cavalier/cheval tirerez une plus grande satisfaction à l'issue d'une épreuve simple bien exécutée qu'après une reprise dont les difficultés n'ont pas été correctement présentées.
Comment : Répétez les enchainements du texte à la maison sans préparation excessive. S'ils fonctionnent dans les bons comme dans les mauvais jours, en manège ou en carrière, de manière identique aux deux mains, alors vous êtes prêts à dérouler en concours ! Déroulez la reprise dans son intégralité. Si l'ensemble est relativement fluide, c'est une bonne base pour travailler. Si vous rencontrez de trop nombreuses difficultés ou que les mouvements arrivent trop vite, revoyez à la baisse votre choix d'épreuve.
En amont d'une compétition, vous devez vous assurer de maitriser correctement le texte en déroulant plusieurs fois la reprise sans pour autant abrutir votre cheval avec les exercices indiqués.
L'objectif : Assurément, il faut répéter les reprises avant de s'engager en compétition afin de s'approprier le texte et d'automatiser certains réflexes dans l'optique de fluidifier le tracé, d'améliorer la préparation et d'harmoniser la présentation. Vous devez connaitre la reprise sur le bout des doigts, savoir quand faire quoi et ne pas être surpris par l'enchainement de mouvements. Cependant, le risque d'abuser de cette répétition et de fatiguer voir dégoûter votre cheval est souvent présent. En vous focalisant excessivement sur la compétition, vous risquez de ne plus écouter votre cheval. A vouloir trop bien faire, veillez à ne pas être trop exigeant, à ne pas brûler les étapes, à ne pas travailler votre cheval de manière inhabituelle. Attention, le but est d'être prêt le jour J, ni la veille, ni le lendemain. Il ne s'agit pas d'être performant à l'entrainement et épuisé le jour du concours !
Par exemple : Votre épreuve à lieu un dimanche. Il va falloir anticiper en réfléchissant à la préparation la mieux adaptée à votre cheval. Posez-vous les bonnes questions : votre cheval est-il plus confortable après un jour de paddock, de longe, de balade ? Après une séance de stretching ou un échauffement plus complet ? Selon les particularités de votre cheval, prévoyez attentivement le programme des dix jours précédents le concours. Préférez un entrainement plus complet avec répétition de la reprise la semaine précédent le concours pour laisser à votre cheval une phase de récupération juste avant l'épreuve afin d'éviter fatigue et courbatures. Au choix, déroulez des éléments de reprise ou la reprise complète en début de semaine puis accordez à votre cheval des séances plus légères à l'approche de la compétition. Ainsi, il abordera le concours reposé et détendu. Attention, n'oubliez pas de prendre en compte le transport. Votre cheval a t'il besoin d'une longue phase de récupération suite à un trajet en camion ? En fonction de cela, quand faut-il arriver sur le terrain et quelle séance faut-il lui proposer avant et après le voyage ?
Pourquoi : A trop répéter, vous prenez des risques. Préférez une préparation progressive et répartie sur un temps long à un entrainement intense de dernière minute. Physiquement et psychologiquement, le cheval n'en sera que plus confortable. Pour se rassurer, le cavalier a tendance à abuser de la répétition des mouvements en se créant trois ennemis majeurs : la fatigue, l'anticipation et la lassitude. Premièrement, par soucis de bien faire vous risquez de tirer sur le physique de votre cheval en négligeant la gymnastique et en multipliant l'exécution d'exercices. Ne modifiez pas le planning hebdomadaire de votre cheval à l'approche du concours, ne rallongez pas les séances et surtout n'oubliez pas de soigner son moral. Pas question de supprimer ses moments de détente au paddock ou en balade pour travailler d'avantage ! Deuxièmement, s'il connait aussi bien la reprise que vous parce que vous la déroulez tous les jours, il risque d'anticiper et de vous "voler" les exercices, ne laissant ainsi plus de place pour la préparation. Finalement, si le cheval ne s'amuse plus du fait d'un programme trop répétitif il sera probablement moins appliqué et concentré dans son travail. Si la répétition fait partie du dressage du cheval, la fraicheur participe également à la réussite en compétition ! A vous de trouver le bon équilibre...
Comment : Une compétition se prépare longtemps à l'avance. Vous devez commencer à travailler sur votre épreuve au minimum trois semaines avant la date du concours. Ce laps de temps sera suffisant pour intégrer progressivement les enchainements à votre entrainement afin de vous familiariser avec le texte sans pour autant modifier totalement vos habitudes de travail. Découpez la reprise en morceaux. Deux ou trois fois par semaine, déroulez l'un des morceaux (par exemple le trot ou le galop). La semaine précédent le concours, faîtes un point en déroulant la reprise dans son intégralité. Tirez les conclusions de cet exercice et reprenez les éléments qui vous ont posé problème. Retravaillez-les individuellement avant de remettre à nouveau tous les morceaux bout à bout.
Que le résultat soit à vos yeux satisfaisant ou non, votre cheval a produit un effort conséquent durant la compétition. Par conséquent, il mérite un temps de repos pour récupérer physiquement et se changer les idées.
L'objectif : Nous n'en avons pas toujours conscience mais le fait de voyager, de découvrir une nouvelle écurie et de gérer le stress de la compétition fatigue le cheval. Excitation et concentration lui font dépenser beaucoup d'énergie. N'oubliez pas qu'en plus du ou des jours d'épreuve, c'est toute une préparation qui s'est accumulée. Afin de reprendre l'entrainement dans de bonnes conditions, accordez à votre partenaire un temps de répit pour se prélasser dans son paddock, il n'en sera que mieux disposé à reprendre le travail !
Par exemple : Au retour de concours, programmez quelques jours de paddock puis une reprise progressive de l'entrainement avec un jour de longe suivi de quelques séances de stretching et trotting durant une semaine.
Pourquoi : Musculairement, votre cheval a fourni de réels efforts. L'accumulation de fatigue physique et de mobilisation psychologique se font ressentir une fois l'évènement passé. La tension redescend et le besoin de repos se fait ressentir. Il est inutile de reprendre précipitamment l'entrainement en rentrant à la maison. Au lendemain d'une déception, il est parfois tentant de se remettre immédiatement au travail mais cela risquerait d'être contre productif car le cheval ne sera probablement pas dans le bon état d'esprit pour progresser. Laissez-vous du temps pour analyser votre (contre) performance et réfléchir aux solutions les mieux adaptées. Il sera toujours temps de revenir sur vos problèmes dans quelques jours, une fois chacun remis de ses émotions et des efforts fournis.